Chirurgie esthétique du corps

Chirurgie esthétique, chirurgie réparatrice du corps

Informations générales sur la chirurgie esthétique du corps

Mis à part le problème particulier des prothèses mammaires d’augmentation et des lipoaspirations, les interventions portant sur les seins, le ventre, les fesses et les cuisses ont des caractéristiques communes :

  • Anesthésie générale,
  • Hospitalisation de 1 à 3 jours en moyenne,
  • Cicatrices visibles.

L’anesthésie

Il s’agit d’enlever un excédent de peau ou de peau et de graisse, de peau et de glande mammaire pour une diminution des seins. Ce sont donc des interventions superficielles, qui ne sont pas comparables à des interventions ouvrant la cavité abdominale, par exemple. Cependant, je vous ai prévenu qu’il s’agit d’opérations qu’il ne faut pas trop prendre à la légère car elles sont plus fatigantes qu’on ne l’imagine, et un repos avec une activité limitée de 15 jours est nécessaire après l’intervention. Vous serez bien entendu endormi(e) complètement, après un bilan de votre état de santé.

Suites opératoires et cicatrices

Les incisions et donc les cicatrices finales seront placées au mieux pour pouvoir être dissimulées par des vêtements ou un maillot de bain.

Je vous montrerai où siègeront ces cicatrices. La question de la durée de visibilité des cicatrices est une question délicate qu’il faut bien comprendre avant de décider l’opération, car c’est là que se trouve le véritable risque d’une opération esthétique sur le corps : on ne peut jamais être sûr d’avance de la qualité de la cicatrice car celle-ci dépend en grande partie de vous, de la nature de votre peau, de la façon dont vous réagirez.

Je vous promets de réunir les conditions les plus favorables, c’est-à-dire une suture soigneuse avec un fil faufilé, le surjet intra-dermique, qui ne laissera pas de traces. Je vous ferai porter, s’il existe une certaine tension, des collants mis sur la peau pour soulager la cicatrice. Et cependant, la cicatrice qui se présentera comme très fine au début va suivre une évolution différente selon les opérés(es).

Il est possible que vous ayez la chance que la cicatrice reste très fine, qu’elle rougisse à peine, et puis qu’elle blanchisse en quelques mois pour être à peine visible.
Il est possible aussi malheureusement qu’elle rougisse fortement, qu’elle forme même une saillie, pour s’aplatir et blanchir très lentement, en 6 à 18 mois.
La plupart des cas sont intermédiaires, la cicatrice est assez visible, un peu rouge vers les 2°, 3° mois, pour s’atténuer à partir du 6° mois.

Il est de toute façon rare qu’au bout du compte on puisse parler de cicatrice invisible. Elle peut-être très peu visible, et c’est au niveau des seins, à peine l’équivalent d’une marque de soutien-gorge, elle peut aussi rester visible, même si elle s’atténue encore avec le temps.

Il est possible qu’un jour on puisse maîtriser ce phénomène et assurer à chaque fois une cicatrice fine comme une ride. La situation s’est quand même bien améliorée grâce aux progrès de la technique chirurgicale et des fils de suture, mais on ne sait toujours pas pourquoi quelquefois, une fois sur dix disons, la cicatrice se moquera de mes soins et vous demandera une bonne dose de patience.

Je vous rappellerai donc en conclusion qu’une intervention sur le corps n’est justifiée que si le jeu en vaut la chandelle, que si la situation présente vous gêne suffisamment pour que vous soyez prêt(e) à accepter le cas échéant une cicatrice imparfaite.
Cependant, la technique de l’aspiration des graisses excédentaires permet de résoudre certains problèmes de la silhouette sans laisser de cicatrices. On introduit par une incision de 1 cm une canule d’aspiration reliée à un aspirateur très puissant et l’on peut ainsi évacuer la graisse excédentaire. Cette technique est souvent utile en association avec l’intervention chirurgicale. Elle peut être utilisée isolément, en particulier pour résoudre le problème de la « culotte de cheval » de la femme jeune.

Risques thrombo-emboliques

La plupart des interventions corporelles comportent un risque de phlébite. Afin de limiter au strict minimum cette éventualité, plusieurs mesures doivent être entreprises :

  • Port de bas ou chaussettes de contention pendant et après l’opération pendant quelques jours
  • Lever précoce dès le lendemain pour favoriser la circulation dans les extrémités
  • Prescription de médicaments anticoagulants le plus souvent nécessaire pendant plusieurs jours post-opératoires. La durée et la quantité de cette prescription supplémentaire est, bien sûr, à adapter au cas par cas.

En appliquant ces différentes mesures, même si l’on ne peut jamais dire que le risque devient nul, on peut tout ou moins le réduire au minimum.